Effacement de barrages et restauration de la continuité écologique d'une vallée

Le plus grand projet d’effacement de barrages en Europe est localisé sur l’un des fleuves côtiers de la baie du Mont Saint-Michel, la Sélune, sur laquelle 2 barrages hydroélectriques vieillissants, construits dans les années 1920-1930, ont récemment été démolis après la vidange progressive des lacs de retenue.

Le projet, entièrement financé par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, est un bel exemple de réussite en France de la recomposition d’un écosystème et de sa biodiversité face au défi majeur pour notre planète de lutte contre l’effondrement des espèces faune et flore. Il répond ainsi à l’objectif de la Stratégie de l’Union européenne pour la Biodiversité, à savoir libérer 25 000 km de rivières de leurs barrages d’ici 2030.

Antea Group participe à ce projet sans précédent de valorisation d’un territoire et de résilience face au changement climatique. Un retour d’expérience scruté par nos voisins européens.

Missions

La Direction Départementale des Territoires et de la Mer de la Manche, maître d’ouvrage pour le barrage de Vezins(1) , a confié à Antea Group les missions suivantes :

maîtrise d’œuvre pour la gestion sédimentaire de la phase de vidange qui s’est déroulée de 2013 à 2021 ;
maîtrise d’œuvre pour la phase de renaturation de la vallée, démarrée fin 2022 et qui doit s’achever fin 2026.

(1) EDF est maître d’ouvrage pour le second barrage de la Roche-Qui-Boit

Solutions

La phase de renaturation de la vallée vise à assurer le plus rapidement possible le retour de la Sélune et de ses affluents dans des conditions permettant la reconquête du milieu par les espèces de poissons migrateurs attendues (saumon atlantique en particulier), mais aussi à définir et à engager plus globalement les actions de développement et de gestion future de cette vallée renaissante (mesures en faveur de la biodiversité, valorisation du patrimoine…).

Ainsi des diagnostics ont été réalisés et vont permettre de définir les travaux de restauration d’anciens ponts, d’aménagement du cours d’eau et ses abords avec des zones d’habitats pour la biodiversité et des cheminements de promenade dans la vallée reboisée de manière la plus naturelle possible.

En parallèle, le projet fait l’objet d’un programme scientifique pilote national et européen initié dès 2012, coordonné par l’INRAE, qui se poursuivra jusqu’en 2027. Ce programme permettra notamment de disposer d’un retour d’expérience unique qui pourra être mis à profit dans le cadre de futurs projets similaires.